BOURGES, 7 Mai 1959
LE GÉNÉRAL EST RAVI :
“ POUR UNE FOIS
J’AI BEAU TEMPS... ”
A Bourges, première étape de son voyage dans le Berry et la Touraine, le président a dit : “ MOI, DE GAULLE, JE DIS QUE LE JOUR EST EN VUE OU L’ALGERIE SERA PACIFIÉE...”
POUR LA PREMIÈRE FOIS, LE GÉNÉRAL de Gaulle a laissé entrevoir la fin de la guerre d’Algérie dans un important discours prononcé à midi à Bourges. Il l’a fait en des termes dont chacun était visiblement pesé.
« L’Algérie nous préoccupe tous profondément», dit-il aux milliers d’habitants rassemblés devant l’hôtel de ville. Elle intéresse, d’une manière directe, quotidienne, le sort de la France.
«Eh bien, moi, de Gaulle, je dis à Bourges, en toute connaissance de cause, sans promettre, bien entendu, aucune date, sans avancer aucune promesse, sans inventer aucune outrecuidance, je dis à Bourges que le jour est en vue où l’Algérie sera pacifiée, grâce à la compréhension générale de tous ceux qui l’habitent et de tous ceux qui veulent aboutir à sa transformation rapide. Cette œuvre-là est en bonne voie et c’est grâce aux grands efforts que la France fait là-bas, grâce à son armée en particulier, que je dis ma pleine confiance dans tout ce qui va et ce qui ne manquera pas de se passer. »
« Me voilà favorisé »
Déjà le général avait exprimé sa pensée sur l’Algérie devant les maires du département, avec une foi dans l’avenir qui avait fait une vive impression sur l’assistance.
« Pour qu’il en parle de cette façon, m'avait dit un membre de son cabinet, il faut vraiment que la fin soit proche. »
Il fait un temps radieux, et quand le chef de l'Etat est arrivé ce matin, à l'aérodrome de Bourges, il paraissait de la meilleure humeur. « Pour une fois, me voilà favorisé », dit-il avec un heureux sourire.
0 comments:
Enregistrer un commentaire