Le Commando Ali Khodja avec de g. à d. accroupis : Ali Beriano, Si Abdellah, Bedja (M. Rahim), Barbes (H. Bourahla), Si Moussa, Bir-Ghebalou (M. Zerrouki) |
LA WILAYA IV
La wilaya IV, qui s'étend sur une grande partie du centre du pays, est délimitée à l’Est par la ville de Bouira, au Nord par celles de Ménerville et Drâa el Mizan, à l’Ouest par la ville de Chlef, et par Tiaret au Sud-Ouest et Aumale au Sud-Est. Elle est traversée par de hautes montagnes parmi lesquelles l'Ouarsenis à l’ouest, le Dahra au centre et Bouzegza à l’Est. Alger, quant à elle, est considérée Zone Autonome, mais garde des rapports étroits avec les wilayas III et IV qui lui fournissent des armes et des explosifs. Notre wilaya forme dans chaque zone un Commando identifié par le nom d’un chahid, et chaque région comporte une Katiba identifiée, elle aussi, de la même manière.
LE COMMANDO ALI KHODJA
À Palestro, région montagneuse qui fait partie de la zone I de la wilaya IV, cohabitent trois importantes unités de combats. Il s’agit de la section Ali Khodja, la section commandée par Rabah Mokrani, Si Lakhdar, avec Si Azzedine et celle de Cheikh Messaoud. Les éléments de ces trois compagnies forment ensuite le Commando Ali Khodja. Ce dernier se reconstitue en janvier 1957 à Boukram, en présence des membres du conseil de wilaya. C'est ainsi qu’il est baptisé Ali Khodja et confié au commandement du capitaine Rabah Zerari dit Azzeddine avec pour adjoint Si Laïd.
EFFECTIF
Le commando dispose d'un effectif de 110 à 120 hommes, réparti en trois sections, et chaque section se décompose en trois groupes de 11 à 13 djounoud. Il compte également dans ses rangs un à trois infirmiers, un coiffeur, deux secrétaires, un intendant et enfin, un Morchid religieux.
ARMEMENT
L'armement du commando, riche et varié, se constitue de fusils de guerre MAS 36 et 49, Garant, Mauser allemand et BSA 323, US 17, de fusils mitrailleurs 24/29, FM Bar et Brenne, de mitrailleuses 30 US et MG 42, de pistolets mitrailleurs MAT 49 et PM 40 allemands, carabines US, de mortier légers, un bazooka, etc., en majorité récupéré sur l'ennemi au cours des nombreuses opérations.
COMMANDEMENT
Depuis sa création/reconstitution, le commando est successivement dirigé par : Rabah Zerari dit Azzedine avec pour adjoint Si Laïd, Larbi Bouyahiaoui dit Si Abdenour avec pour adjoint si Kada, Mohamed Outiba dit Boucif et son second Moh Slimane, Mohamed ou Belaïd Lazizi dit Belaïd secondé par Abderrahmane Nahnah dit El-Hadj Loubaha et enfin, Si Saïd Hazama. Les multiples actions menées avec succès tout au long de son existence, tant en wilaya IV que dans les wilayas I, III et VI où il s'y est rendu en mission commandée, font sa réputation, faisant bâtir autour de son nom une véritable légende.
Après son retour d'une mission en wilaya I en août 1959 et après l'accrochage du 9 septembre à Zbarbar, le commandement est confié à Saïd Hazama, qui le scinde en trois sections puis, plus tard, en plusieurs groupes pour échapper à la grande offensive dénommée Jumelles. Ces petites unités s'accrochent à plusieurs reprises avec l'ennemi, dressent même des embuscades et entreprennent des coups de main.
En 1958, un violent accrochage oppose le Commando Ali Khodja sous le commandement de Larbi Yahiaoui dit Si Abdenour, à des forces françaises sorties, ce jour-là, en opération, se solde par la récupération de plusieurs armes dont deux mitrailleuses 30, par Amar Bensalah dit Nachet1 et de nombreux tués dans les rangs ennemis.
1. Le Capitaine Nachet a été rappelé à Dieu, en 2011, suite à une longue maladie.
Si Abdenour, est atteint d'une maladie qu'il traîne depuis longtemps et pour laquelle il suit un traitement. La maladie de Si Abdenour s'étant aggravée, le commandement est confié provisoirement à Si Boucif et à Moh Slimane mutés par la suite par le Commandant Azzedine..
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