De Gaulle : l’insurrection peut renaître indéfiniment |
C'est à la fin de son troisième voyage en Algérie, du 27 au 30 août 1959, pendant sa visite dite «la tournée des popotes» et après avoir pris connaissances des données du terrain, que le général de Gaulle confesse à son entourage : «l’insurrection peut renaître indéfiniment, ce serait perdre inutilement nos hommes et notre argent».
1958 : L'enthousiame
En remplaçant en décembre 1958, le général Salan, qui cumulait les pouvoirs civil et militaire, par Paul Delouvrier et le général Challe, le général de Gaulle entendait mettre un terme à la confusion du pouvoir civil et du commandement militaire. Il entendait aussi substituer au système du «quadrillage» une guerre de mouvement qui aboutisse à la réduction des poches rebelles : «Dites bien à vos camarades qu’il faut avant tout gagner la guerre sur le terrain, disait-il à son gendre, le colonel de Boissieu, ensuite qu’ils me laissent faire, j’essaierai de trouver la solution la plus française.»
1959 : L'amère réalité
Le voyage d’août 1959 lui permet de constater que si l’insurrection «est et restera impuissante à maitriser l’Algérie», elle peut renaître indéfiniment et il conclut que «ce serait perdre inutilement nos hommes et notre argent que de prétendre imposer «l’Algérie française», que la paix ne peut résulter que d’initiatives politiques allant dans un autre sens et que la France peut et doit les prendre.»
Le 16 Septembre,
il annonce sa décision de reconnaître à l’Algérie le droit à
l’autodétermination.
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